16 Km Libèrent Les Axes Du Centre-Ville De Mbour

16 Km Libèrent Les Axes Du Centre-Ville De Mbour

La mise en oeuvre effective du Promovilles à Mbour devrait permettre à la capitale de la Petite côte de s’enrichir de 16 km de voiries avecles ouvrages d’assainissement, d’aménagement paysager et d’éclairage public annexes d’un coût de 10,4 milliards de FCfa. La première phase qui a déjà été livrée et riche de 6,85 km de pavés soulage les usagers et les riverains des axes réalisés.


La ville de Mbour est l’une des localités bénéficiaires du Programme de modernisation desvilles du Sénégal (Promovilles). Dans la capitale de la Petite côte, c’est un total de 16 km de voiries pour une enveloppe globale de 10,4 milliards de F Cfa. Des routes dont la réalisation, àterme, doit renforcer le dispositif d’axes empruntés par les populations locales, mais également par les centaines de véhicules qui transitent par Mbour. Dans la première phase financée par l’État du Sénégal et la Banque africaine de développement et quia fini de soulager les usagers et riverains, sept axes, dont cinq localisées dans le centre-ville, permettent de fluidifier le trafic, en plus de renforcer le système de drainage des eaux pluviales pourfaire face aux phénomènes d’inondation, le système d’éclairage, entre autres commodités qui accompagnent la réalisation de ces routes. Ici, sur un linéaire total de 6,85 kilomètres, des routes en pavés offrent un confort aux usagers, en plus de rassurer les riverains dont les quartiers sont traversés. C’est le cas sur la rue Médoune Diop qui traverse le quartier 11 Novembre du nord au sud en partant de la route du lycée Demba pour déboucher sur la route de Joal, après avoir traverséle marché central. Ici, ce sont les habitants qui sont les premiers à se réjouir de la réalisation de la voie. Une route praticable bien courue des usagers et bien appréciée par les riverains dont le voisinage est désormais bien assaini, se félicite le vieux Modou Seck, trouvé devant sa maisondont l’ombre qui donne sur letrottoir se rétrécit à mesure quele soleil monte vers le zénith. « Pendant l’hivernage, personne ne pouvait emprunter cette route, obligeant ainsi les usagers à faire un grand détour pour vaquer à leurs occupations. Le travail du Promovilles a permis de faciliter la circulation des personnes et des voitures », estime-t-il.

Des autorités soulagées, des riverains apaisés

La route est également une voie de dégagement pour les voyageurs qui traversent la ville afin de rallier des localités du département comme Mballing, Warang, Nianing, Pointe- Sarène ou Joal-Fadiouth et, au-de là, des villes du littoral de Fatick comme Palmarin et Fimela. Un gain de temps pour Moussa Sarr qui conduit parfois des visiteurs dans ces localités dans son taxi interurbain. «Il y a beaucoup d’embouteillages sur la route nationale une bonne partie de la journée. Alorsqu’ici on roule sans beaucoup d’arrêts, si ce n’est que pour laisser passer des piétons ou traverser les ralentisseurs », confesse-t-il. Cet axe est traversé par la rue René Ndiaye qui mène l’automobiliste de la route de Joal, juste à partir du Commissariat central de Mbour, à la Préfecture. Ici, sur 800 m, la voie est dégagée avec des pavés qui facilitent la circulation des voitures, les quelles n’ont plus à se bousculer la voie avec les piétons pour qui on a aménagé deux trottoirs. L’autre axe (Tafsir Demba Sall ) part également de la route de Joal et débouche sur le quai de pêche, après avoir traversé le marché central sur 800 m avec les même saménagements. Le Promovilles, comme le Pacasen, constitue une bouffée d’airfrais pour les autorités municipales à qui il incombe la

réalisation des axes construits ou réhabilités. Ce, alors que les moyens manquent pour leur financement. Cela fait dire au maire de Mbour, El Hadj Fallou Sylla, que le Programme vient soulager son institution tout en permettant unefacile circulation des personnes et des voitures. Car, selon lui, il n’y avait plus d’endroit où passer dans la ville du fait de la densité de la circulation avec les milliers de voitures qui empruntent quotidiennement ses différentes routes.

« Maintenant, avec les travaux et les voies de contournement qui sont prévues dans la phase 2, la circulation sera davantage fluidifiée», estime El Hadj Fallou Sylla. Parailleurs, il annonce que pour l’entretien des routes réalisées, ses services seront épaulés par les populations riveraines, en particulier les jeunes. Ces derniers, dit-il, sont déjà à l’oeuvre au quartier 11 Novembre où ils ont misen place un comité pour veiller à l’entretien. Sur cette route, les aménagements permettent un bon voisinage entre populations et automobilistes.

En effet, en plus du soulagement de voir la route impraticable faire place à une voie carrossable bien pavée, s’ajoute, pour la dame Oumy Diop, l’esprit tranquille de voir ses enfants semouvoir sereinement sur cetterue qui borde l’école Cheikh Demba Niang. « En allant à l’école, ils n’ontplus de craintes. Il y a les dos-d’âne qui ralentissent la vitesse des automobilistes qui ne peuvent plus rouler comme ils veulent», apprécie-t-elle. Sans compter les eaux qui sont évacuées sitôt la pluie terminée, mais également l’éclairage de la voie.

Ousseynou POUYE

(Quotidien Le Soleil)

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